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Identification des RPS Témoignage de Céline RAMDANI, IRBA (au sein du Service Santé des Armées)

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L'IRBA a choisi Prévana pour cartographier les risques psychosociaux de ses salariés. A l'origine de cette opération, Céline Ramdani. Praticien certifiée Recherche (option physiologie intégrée) et membre de l'unité de neurophysiologie du stress du Département des neurosciences, elle cumule savoir-faire, savoir-être et expertise. Interview

"Je suis en contact permanent avec Anamnèse avec qui j'entretiens des rapports privilégiés. Notre mode de fonctionnement est des plus collaboratifs."

Bonjour Céline. Votre CV est impressionnant. Quelles sont vos missions ?

Chercheuse à l'IRBA, mes travaux abordent la façon dont le système cognitif fait face aux contraintes opérationnelles. Ces contraintes peuvent être le stress en mission, la privation de sommeil, l'immersion pour les plongeurs, tout ce qui touche les militaires en action dans leur métier.

Mes compétences en neurophysiologie du stress, en hypnose, en psychothérapie, ont permis au Comité de Direction de l'IRBA. de me confier une fonction supplémentaire "Représentante des risques psycho-sociaux." 

L'une de mes missions est donc d'enquêter sur la nature des risques psycho-sociaux propres aux collaborateurs de l'IRBA. Et croyez-moi, c'est très compliqué. Bien que l'IRBA soit un institut militaire, nous ne traitons pas qu'avec des militaires. 60% de notre effectif est, en effet, constitué de civils. Ces deux statuts ne répondent pas aux mêmes contraintes, même si parfois, ils peuvent exercer le même métier : médecin par exemple.

Notre difficulté principale repose sur la prise en compte des différents statuts et des professions exercées. L'IRBA compte environ 170 militaires, 260 salariés, 150 chercheurs et ingénieurs chercheurs, 30 doctorants, 12 post-doc... Tous, font face à des problématiques diverses. Et de ces différences peuvent naître des tensions. Basée sur l'humain, l'évaluation des risques psycho-sociaux est très intuitive. Le stress au travail par exemple : ce qui peut être stressant pour l'un, ne l'est pas forcément pour l'autre . Les salariés ne vivent pas, tous, les choses de la même manière.

Le travail pouvant être source de souffrances, il est essentiel d'appréhender certaines situations, d'identifier les points critiques et de faire de la prévention pour ne pas aboutir à des situations extrêmes de suicide, de burn-out...

 

Sur quel outil vous appuyez-vous ?

Il y a encore peu, nous utilisions un référentiel INRS, sous forme d'un questionnaire papier. Nous rassemblions nos salariés en unités fonctionnelles - soit par métier soit par statut - pour essayer de constituer des groupes homogènes. Chaque groupe, ainsi créé, remplissait un questionnaire. On obtenait ainsi une réponse collégiale. Malheureusement, cette solution avait ses limites et présentait un certain nombre d'inconvénients. Je m'explique.

Prenons l'exemple d'une unité fonctionnelle métier : chercheur. Sur un groupe de 10 chercheurs, certains sont militaires, d'autres civils, d'autres sous contrat... Tous expriment un ressenti au travail différent. Si à présent, nous mettons en place une unité fonctionnelle basée sur le statut : médecin militaire. Parmi eux, certains sont chercheurs, d'autres managers, d'autres encore occupent un poste hiérarchique élevé... Ces composantes de poste sont telles, que les interactions qui en découlent sont variées.

Résultat : nos unités fonctionnelles n'étaient, en aucun cas, cohérentes. Il faillait donc trouver un modèle d'étude plus performant et tenant compte de notre spécificité.

 


Pourquoi avez-vous retenu Anamnèse ?

Nous avons, pour pallier l'INRS, sélectionné Prévana d'Anamnèse. Sécurisé et simple d'usage, cet outil digital interroge nos collaborateurs, via le questionnaire COPSOQ (Copenhagen Psychosocial Questionnaire), avant qu'ils n'intègrent leur unité fonctionnelle.

La version française du COPSOQ est composée de 46 items regroupés en 24 échelles et tenant compte de six dimensions. Très complète et spécifique aux facteurs de risques psychosociaux au travail, elle permet d'interroger les collaborateurs dans le respect du secret médical.

Pour l'instant, nous n'en sommes qu'aux prémices, Prévana ayant été déployée en juillet dernier. Nous sommes en phase d'acquisition des informations. Une fois toutes les données collectées, il nous faudra les analyser et voir ce qu'il en ressort pour élaborer de nouveaux plans de prévention.

S'il m'est difficile encore aujourd'hui de faire part de mes retours, je suis très satisfaite du déroulé de l'opération. Je suis en contact permanent avec Anamnèse avec qui j'entretiens des rapports privilégiés. Notre mode de fonctionnement est des plus collaboratifs.

L'utilisation de Prévana a permis de généraliser l'administration du questionnaire d'évaluation des risques pyscho-sociaux à l'ensemble des salariés de l'IRBA. Avec 50% de répondants, l'IRBA va bénéficier de données exhaustives, et donc d'une base d'analyse très riche, tenant compte de la diversité des statuts, métiers, niveaux hiérarchiques, etc. Grâce à une double grille d'analyse (l'INRS et le COPSOQ), elle s'assure d'une vision complète des facteurs de RPS au sein de son organisation sur laquelle appuyer sa politique de prévention.





 


Zoom sur l'évaluation
des risques psycho-sociaux

L'évaluation des facteurs de risques psycho-sociaux est une obligation légale inhérente à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d'activité. Elle fait partie intégrante des enquêtes RPS. On distingue plusieurs types de risques : le stress, le harcèlement moral ou sexuel, l'épuisement professionnel, les conflits... Parmi les facteurs responsables : la surcharge de travail, les inégalités de salaire, les horaires décalés, les violences verbales ou physiques, l'insécurité....Combattre les risques psychosociaux revient à identifier ces facteurs. Pour ce faire, il est essentiel de comprendre l'environnement dans lequel évoluent les salariés, de décrypter les circonstances et, bien-sûr, de lutter contre les idées reçues. Ce dispositif participe à l'amélioration de la qualité de vie au travail (QVT).

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L'IRBA : l'Institut de Recherche Biomédicale des Armées 

Situé à Brétigny-sur-Orge (91), l'IRBA est un établissement du Service de Santé des Armées (SSA). Organisme dédié à la recherche biomédicale, il participe à la mission de soutien santé des Forces et au maintien de la capacité opérationnelle du combattant.

Grâce à ses travaux, l'IRBA répond aux besoins exprimés par les états-majors en matière de protection du combattant, dans un contexte opérationnel marqué par un environnement hostile et des engagements sous la menace d'agents radiologique, biologique et chimique.

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